Une vie pour quoi faire ?
Du premier jour d’innocence écervelée
A ce présent indigent et inavouable,
De cet avenir dont nous n’osons espérer
Qu’une fin que l’on souhaite plus acceptables :
L’illusion du bonheur nous pousse au danger,
Dans la futilité de ces désirs passables,
Qui nous enivre de plaisir désenchanté
Dans l’instant qui passe, éphémère et insatiable ;
Depuis l’enfant élevé dans l’infirmité
A cette jeunesse légère et incapable,
De cet homme mûr désabusé, épuisé,
A ce vieillard sachant sa fin inexorable ;
L’existence nous punis de tristes journées,
De moments et d’évènements insupportables
Qui nous condamne à l’angoisse et à endurer
Des déconvenues et des souffrances ineffables ;
La vie étant un mal pourquoi la prolonger
Au-delà de ce qui nous parait acceptable,
Dans l’entêtement pour vivre, désespéré,
Dans tous ces funestes atermoiements pitoyables ;
Car chacun aspire à vouloir l’éternité,
Dans les abus de ce qui lui est profitable,
Dans l’indifférence de ces âmes affamées
Dérangeant son petit bien-être, plus louable ;
Qu’ont-ils à se reprocher pour se torturer
A sauver les restes de leurs cœurs charitables ;
De cette mort qui est toujours prématurée
Quand la peur rend les choses plus épouvantables ;
La quiétude face à la mort appartient
A ceux qui ont su dépassé leur petit être
Dans l’abnégation en exorcisant leur fin,
Sans recours à la science ni à aucun prêtre.
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