Insomnie
Comme une eau souillée d’encre noire,
Le crépuscule m’envahit
Dans le silence de la nuit,
Dans ce nocturne provisoire ;
La lumière s’est évanouie
Dans les confins de ma mémoire
Comme dans un dernier couloir,
Sans aucune issue de sortie ;
L’obscurité est mon refuge
Où je m’octroie certaines trêves
Dans les abandons qui m’achèvent,
Dans tous ces tourments qui m’insurge ;
Je ne peux décrocher de rêve
Sans hériter de cauchemar
Dans le songe de l’exutoire
Somnolent au jour qui se lève ;
Je ne trouve point de repos
Dans mon anéantissement
Que représente ce néant,
Aux frontières de mon tombeau ;
Je refuse tous les caprices
De mon esprit impétueux,
Balayant le carcan des cieux
Dans ses oniriques artifices ;
C’est dans la plainte de mon âme
Devenu au soir noctambule,
Que ma conscience déambule
Dans l’impasse de mes fantasmes ;
L’insomnie est ma réflexion,
Un dortoir pour tout éveillé
Lucide, qui ne peut sommeiller
Sans la lueur de la raison.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.