Du sensible
Il existe un savoir par delà les silences,
Aux confins du cœur, faisant entendre sa voix
Dans un écho qui se heurte à la connaissance
Et vient se réfléchir comme un murmure en soi ;
Langage somnolent dans les fonds abyssaux
De nos entrailles et qui dans un chuchotement,
Refoulant toute la malignité des mots,
Nous ouvre aux sensations de l’absolu néant ;
Souffle inspirateur des plus belles créations,
Sublimant la nature et transcendant l’humain,
Dont la beauté brute indemne d’affectation,
Nous permet de toucher nos rêves de la main ;
Chant de l’intime, sans musique ni parole :
Mélodie de l’âme dépourvue de refrain,
Guidant nos pas sur un parterre de bémols
Dans l’harmonie organique, au son du divin ;
Eclat des profondeurs à la frange de l’être,
Frappant aux portes de l’impérieuse raison
Fermée aux lueurs intérieures, pouvant naître
A son insu, qui obstruerait son horizon ;
Sentiment inné de la justice morale
Se dérobant au joug de notre intelligence
Et échappant aux dissimulations verbales
Qui se pare de l’ostentation de l’apparence ;
Occulte expression éthérée du sensoriel,
Aux arcanes du subtil, empreint d’indicibles
Vérités, fuyant le monde du rationnel
Loin des certitudes qui nous rendent impassibles ;
Source originelle ondoyant en l’ineffable
Antagonisme de l’amour et de la haine :
Des passions destructives aux vertus louables,
Il crée cette espérance qui coule en nos veines ;
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