De l’illusion
Ô toi, fossoyeur de mémoire
Défunte à jamais mystifiée :
Ta lueur les a fourvoyées
Dans de chimériques histoires ;
Travesties par les fantaisies
De leurs souvenirs en déclin,
Sertie de fragments de destin
Relégué au flou de l’oubli ;
Il n’est rien de plus confortable
Que le parfum de ces mirages
Que tout un chacun s’aménage
Pour faciliter l’acceptable ;
Âme faible que tout épuise,
Repus de vérités partielles,
Le refrain émanant du ciel
Te berce aux fables bien apprises ;
Elle nourrit tes jugements
En soulageant la réflexion,
Entretiens tes folles opinions
Dans la douce ferveur des chants ;
Effluve enivrant de senteur
Aux vertus des plus apaisantes,
D’utopies vaines et arrangeantes :
Parodie voilée de bonheur.
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