De l’amitié
Où sont passées nos plus belles amitiés :
Celles que nous pensions des plus sincères
Dans le ciel bleu sans nuages annoncés
Dont nous pouvions profiter sans prières ;
Ce que nous partagions nous le vivions
Dans une fraternité intangible
Et rassurante, que nous ne pouvions
Considérer autrement qu’infaillible ;
Nos cœurs se satisfaisaient de la vie
Béate, de ces sourires bénins
Où tout sentiment semblait abonni
Par ces mains tendues qui ne donnaient rien ;
Nous nous sentions compris et soutenus
Dans ces moments creux et insignifiants
Où le vain était des plus assidus
Lorsque nous nous voulions plus exigeants ;
Chimérique aide que tous ces discours
Qui se font entendre ; ostentatoire
Fierté que de parader sans détour
Dans un style des plus péremptoires
Qui n’engage que tous ceux qui y croient ;
C’est dans ces soporifiques alibis
Que ce construisent les mauvaises fois
Pleutres et sans le moindre des repentis ;
Piètre lâcheté face aux difficultés
Qui éloigne comme une épidémie
Les intérêts qui se trouvent entamés,
Menaçant par contagion les esprits ;
La plupart alors s’éloignent, discrets
Pour ne pas se trouver contaminé
Par cette obligation d’être au chevet
De ceux qu’ils n’ont jamais vraiment aimés.
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